Pillowtalk -2-

C’était loin de faire partie de mes plans.

Une simple discussion sur internet, le temps d’une soirée. Puis une deuxième.. Puis est venu le moment de la rencontre alors qu'absolument RIEN ne nous prédestinait à ça. Tous les deux en couple, nous n’avions rien à faire ensemble, pourtant nos relations respectives à distance prenait l’eau. Étions-nous à la recherche d’un peu de réconfort ? De tendresse ? Comme Good Charlotte le chante si bien "Don't you know, the misery loves company"

Quoi qu’il en soit, un soir de Décembre, sur le banc froid d’un arrêt de bus, je l’ai vu pour la première fois. Il n’était pas comme je l’avais imaginé. Pourtant, quand j’ai croisé son regard pour la première fois, tout mon corps s’est électrifié. Tous mes sens étaient en éveils.

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Du moment où nous nous sommes timidement dit bonjour, en passant par l'odeur de son parfum qui subtilement m'enivrait, puis la douceur de son visage, je n'osais presque pas le regarder. Ensuite c'est au son de sa voix que mon cœur s'est mis à palpiter, et là, assise sur ce banc, je n'avais qu'une envie, connaître le goût de ses lèvres contre les miennes.

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Sur le chemin du retour, je savais déjà qu’il était entré dans ma vie et que je n’accepterais pas aussi facilement de le laisser en sortir.

L’instant n’aura duré que quelques minutes, et pourtant, en y repensant, j’aurais aimé qu’il ne s’arrête jamais.

Les jours ont passés mais les échanges n’ont pas cessés. Chaque jours nous étions capables de nous dire tout et n’importe quoi au travers de plusieurs dizaines de messages. Une complicité prenait vie, chaque jour un peu plus. C’était devenu notre routine. Pourtant j’oubliais trop souvent que nous étions respectivement en couple, et la relation que nous entretenions semait le trouble dans mon esprit. Alors que nous n'étions que de simples connaissances, je me surprenais à ressentir une jalousie naissante, alors qu'entre temps je devenais laxiste, voire sans intérêt, pour la personne avec qui j’étais. Mais je me refusais à l’idée de me séparer de lui, de ce garçon rencontré sur le banc d'un arrêt de bus. Plus rien ne semblait avoir de sens. J’étais dans la situation la plus délicate, il fallait que je fasse un choix ; je ne pouvais éternellement pas jouer sur deux tableaux. Pour n’importe quelle fille sensée, la question ne se serait pas posée. Entre le garçon, chaleureux, attentionné, tendre et le garçon trop souvent absent et infidèle, le choix aurait dû être simple.

Pas pour moi..

J'aimerais revenir en arrière, à ce premier moment de vie, sur ce banc, près de lui.
Ce soir là, tout était simple malgré nos histoires compliquées.